Anorexie boulimie,
un trouble d’identité

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On s’en sort

Si je me retourne sur la route déjà parcourue, je peux dire que je suis passée de la peur de vivre à la sensation d’être enfin moi, à ma place, entourée des gens que j’aime et faisant le métier que j’ai toujours voulu faire.

Catherine Hervais, psychologue spécialisée dans les TCA

Boulimie et problème relationnel

Elle était dans le jugement en amour, et elle faisait trop de reproches

– Je ne suis pas venue depuis un petit moment, ça fait vraiment plaisir. Je voulais rebondir sur ce qu’ont dit Aurore et Aurélie. Ça fait 10 ans que, dans mon mariage, il n’y a pas eu de conflit, ou chacun s’accorde, ou on ne dit rien à l’autre parce qu’on a peur des conflits et qu’il y ait des clashs. Mais à un moment donné, on n’arrive plus à vivre ensemble. Mais on ne veut pas se quitter parce qu’il y a un amour etc.

C’est ainsi qu’il y a eu un choix de partir pour l’un à l’étranger (Inde) et l’autre de rester en France. C’est mon dixième groupe et je crois que ces groupes m’ont fait grandir. Je suis allée en Inde et j’étais hyper contente, parce que j’étais tout de même malheureuse seule, surtout dans le contexte actuel. J’ai été authentique, gentille, sans reproche et hyper contente. Ça s’est même vu, en dehors de mon fils et mon mari, par des copains là-bas, qui m’ont dit, que j’étais beaucoup plus douce. C’était vraiment chouette j’étais très contente. Il y a quand même quelque chose qui me dérangeait, je ne savais pas comment le dire mais sans blesser. Et pourtant il fallait quand même que je le dise. Comme je n’étais pas en France depuis quelques mois, toute seule, j’ai sauté le pas, je me suis achetée un sex toy. C’est bon j’ai 47 ans je m’affirme ! J’ai découvert des trucs que je n’avais jamais connus avant, ce qui est trop bien. J’ai alors décidé d’amener mes jouets avec moi, et j’ai essayé de faire découvrir ça à mon mari. Est-ce qu’il sera OK ? Pas OK ? Je me suis dit : j’ose je tente ! Sur le ton de la légèreté, ça s’est bien passé ! Il ne l’a pas du tout mal pris, bien au contraire. J’ai pu être moi, j’ai réussi à dire ce que je voulais. Je me suis dit : Waouh, je suis enfin libre ! Je ne suis plus en train de me cacher pour faire semblant de faire plaisir à l’autre, donc je suis vraiment heureuse, C’est peut-être un détail, mais c’est beaucoup dans la vie d’une femme, je crois.

Le lendemain du groupe, elle revient sur l’importance de ne pas faire de reproches.

– En appliquant vraiment pas de reproches, l’autre voit que tu le respectes, dans la bienveillance. Les rencontres sont possibles, amicales ou amoureuse. Alors que, quand tu es plus brute, les rencontres ne peuvent pas se faire. C’est vraiment plus sympa quand on devient authentique, on est plus aimable.

– Plus sympa sans être soumise, tu es d’accord ?

– Oui, on dit des choses mais sans blesser l’autre : le regard de l’autre est différent. Il y a un lien qui peut se créer, amical ou autre, mais la vie est plus simple.

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