Anorexie boulimie,
un trouble d’identité

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On s’en sort

Si je me retourne sur la route déjà parcourue, je peux dire que je suis passée de la peur de vivre à la sensation d’être enfin moi, à ma place, entourée des gens que j’aime et faisant le métier que j’ai toujours voulu faire.

Catherine Hervais, psychologue spécialisée dans les TCA

Psychothérapie individuelle

L’écoute bienveillante des psys n’a pas marché

Quand j’ai voulu faire un documentaire plus récent que celui que j’avais fait en 1997 pour partager mon regard de psychologue sur l’addiction alimentaire, « boulimie et thérapie » certains de mes ex participants de groupe m’ont dit : « Tu peux compter sur moi, je participe ».

Ils sont venus, certains de loin. Eux-mêmes ont voulu ne pas être flouté pour parler, avec du recul, d’un problème dont ils avaient jadis tellement honte. Après vous avez essayé d’autres psychothérapies, généralement individuelles, pour se débarrasser de leur boulimie, ils ont réussi par cette approche en groupe centré sur les problèmes d’identité et relationnels. La boulimie est partie sans effort et ils ne sont même plus obsédés par l’alimentation.

Cette jeune femme qui s’exprime dans la vidéo ci-dessous est-elle psychologue. Elle explique très bien ce que cette approche intensive en groupe lui a apporté.

Quand j’ai voulu faire un documentaire plus récent que celui que j’avais fait en 1997 pour partager mon regard de psychologue sur l’addiction alimentaire, « boulimie et thérapie » certains de mes ex participants de groupe m’ont dit : « Tu peux compter sur moi, je participe ».

Ils sont venus, certains de loin. Eux-mêmes ont voulu ne pas être flouté pour parler, avec du recul, d’un problème dont ils avaient jadis tellement honte. Après vous avez essayé d’autres psychothérapies, généralement individuelles, pour se débarrasser de leur boulimie, ils ont réussi par cette approche en groupe centré sur les problèmes d’identité et relationnels. La boulimie est partie sans effort et ils ne sont même plus obsédés par l’alimentation.

Cette jeune femme qui s’exprime dans la vidéo ci-dessous est-elle psychologue. Elle explique très bien ce que cette approche intensive en groupe lui a apporté.

Elle intellectualisait trop en psychothérapie individuelle. Voici le texte de son témoignage  :

« – Journaliste : Vous êtes psychologue ; en quoi ça vous a aidé dans votre métier ?

– Témoin A : Ça a aidé parce que on apprend beaucoup, en études de psycho, pour comprendre pourquoi la personne en est là aujourd’hui, et on apprend très peu avec ce qu’on a aidé les gens à partir de là à vivre. Vivre avec les autres, à vivre avec eux-mêmes. C’est vrai que j’avais aussi quelques crises de boulimie, mais pas toujours autant que d’autres. Je pense que pour tous les étudiants en psycho, en psychiatrie, qui vont regarder ce documentaire que, même si vous n’avez pas de problème individuel, elle va vous aider à comprendre la thérapie de groupe, elle va vous aider à comprendre les autres, à vous comprendre, même si vous vous comprenez bien. Je pense que c’est une chance de venir voir ce qu’il peut se passer pour les autres, et de pouvoir de ce fait, aider à vivre

– Journaliste : et ça vous donne envie de faire votre métier différemment ?

– Témoin A : je le fais maintenant. Ça a répondu à des questions que je me posais. J’ai terminé mon année de psycho mais je ne trouvais pas la réponse à ma question : comment je peux aider les autres. Ce que j’ai appris ici, c’est que je pense que c’est déjà extraordinaire. La thérapie intensive qui se passe en deux jours ça permet de travailler sur le processus qu’on n’a jamais le temps de travailler en une heure de temps avec un psychologue ; c’est impossible de travailler ce qui peut travailler dans le groupe de manière intensive.

– Journaliste : est-ce que vous avez remarqué la différence entre le côté intellectualisation travaillé 1 heure avec un psychologue, et la thérapie émotionnelle intensive travaillait ici ?

– Témoin A : complètement. Face a un psychologue, on peut rester dans l’intellect, c’est assez facile. Mais là, face au groupe, on travaille sur qui on est, 90% de non verbal. On travaille la posture, le rythme, le regard, le ton de la voix, la spontanéité, l’authenticité… tout ce qui passe au travers de notre corps et dans notre discours, qui est inconscient et qui est totalement perçu par l’autre. Moi j’étais là pour l’autre. Ma critique de psy me permettait de ne pas être dans la relation. J’étais tout le temps psy. Quand je suis au bureau je suis psy ; en dehors du bureau je suis moi. Maintenant, j’arrive à dire ce que je pense, ce que je ressens. Avant ça n’était pas possible. »

 

Psychothérapie individuelle

 

 

La psychothérapie individuelle, un placebo ou une libération?

La psychothérapie individuelle, un placebo ou un chemin vers la liberté intérieure? Que peut-elle apporter précisément ? Que peut-elle apporter à une personne qui ne peut pas vivre sans une addiction ?

La psychothérapie individuelle fait toujours hésiter : « Que peut faire une psychothérapie individuelle pour moi dans la mesure où j’ai de bonnes raisons d’aller mal ?» Ou au contraire : «que peut faire
une psychothérapie pour moi quand, à part mon addiction, tout va bien dans ma vie, TOUT MAIS TOUT !!! ? » Ou : «une psychothérapie individuelle me fera-t-elle comprendre pourquoi je suis éjaculateur précoce ?» Ou : « pourquoi j’ai besoin de manger tout le temps, même quand je n’ai pas faim ? Et en quoi le fait d’avoir compris arrêterait ma boulimie? »

Ci-joint un témoignage extrait d’un groupe de parole en visio. Cette jeune  femme,  après  de  nombreuses  psychothérapies  individuelles qui  l’ont  libérée  de  sa  boulimie  n’a  pas  résolu  ses  problèmes relationnels (avec elle-même comme avec les autres).

 

D’autant que parmi le gens qui entreprennent une psychothérapie individuelle, beaucoup pensent avoir compris le pourquoi : problème de couple… harcèlement au travail… enfance douloureuse… perte de son emploi, ou pire, d’un être cher… difficulté à trouver un(e) partenaire de vie depuis trop longtemps… en quoi la psychothérapie individuelle pourrait-elle apporter une solution face à des évènements hautement déprimants ? une thérapie individuelle, à quoi bon … ?

 

Psychothérapie individuelle

La psychothérapie individuelle, pour certains un constat d’impuissance.

 

La psychothérapie individuelle n’est-elle pas pour certains un aveu d’échec dans la mesure où on se reconnaîtrait incapable de résoudre son problème tout seul ? Avoir besoin de l’ « aide » de quelqu’un pour aller mieux, n’est-ce pas reconnaître une impuissance à gérer sa vie comme un adulte responsable ?

En dehors du fait que les gens pensent avoir compris pourquoi ils sont mal dans leur peau, en dehors du fait qu’ils s’imaginent que ne pas pouvoir résoudre leur problème tout seul est une preuve de faiblesse, il est possible que beaucoup ne sachent pas encore à quoi peut leur servir une psychothérapie individuelle.

 

Psychothérapie individuelle

Une psychothérapie individuelle, à quoi bon ?

 

Les psychanalystes bien formés et rigoureux s’interdisent de faire de la pédagogie. Même quand on les rencontre pour la première fois, ils ne disent souvent pas ce que la psychanalyse peut apporter pour eux.

Pourtant les psys, d’une façon générale. En tout premier lieu la psychothérapie individuelle n’est pas faite pour soigner une maladie mais pour accompagner la résolution des conflits internes d’une personne. Toutefois, pour ceux qui ont une maladie et qui souhaitent faire une psychothérapie individuelle afin de s’alléger du poids émotionnel qu’ils n’osent pas partager avec leurs proches pour ne pas les assombrir, celle-ci leur permettra d’avoir une vie plus légère. Si quelquefois parler ne résout rien, toujours la parole libère au moins les tensions.

 

Psychothérapie individuelle

La psychothérapie individuelle, peut-on dire qu’elle « soigne » ?

 

La psychothérapie individuelle, tout comme la psychothérapie de groupe, n’est pas faite pour soigner une maladie : l’une comme l’autre ne sont pas un soin. Elles ne sont pas un soin. Elles sont un lieu d’expression, non seulement pour se soulager, comme nous venons de le voir précédemment, mais surtout pour se remettre en question. Il se trouve que les gens, convaincus que la cause de leurs
maux réside dans les évènements de leur passé, dont ils se pensent victimes, croient utile de raconter le déroulé de leur enfance. Or, les psys ne le disent pas assez souvent mais contrairement à ce que l’on pense, ce n’est pas en racontant son passé qu’on résoud sa souffrance d’aujourd’hui. Ce que les psys attendent, en réalité, c’est que la personne laisse aller sa pensée, sans intellectualiser et en laissant venir librement tout ce qui vient. C’est un hasard si cette façon de faire amène tout naturellement l’évocation du passé comme support de la pensée libre. Et de ce fait ça a conduit le public à croire que si on allait chez le psy c’était pour parler de son passé.

 

Psychothérapie individuelle

La psychothérapie individuelle depuis Freud

 

Si Freud n’a pas eu le temps de tout comprendre de l’humain, on peut quand même lui reconnaître d’avoir compris l’essentiel. La psychothérapie individuelle existait avant Freud, mais elle a pris un vrai tournant depuis sa découverte de l’inconscient. L’être humain, ainsi a deux discours différents et parfois opposés. Il a d’une part le discours de ses croyances, de ses certitudes, de la façon dont il se perçoit, de la façon dont il souhaite être perçu par les autres. Il a d’autre part, à l’intérieur de lui- même, un discours différent, celui de ses pulsions, celui qu’il ne cherche même pas à connaître tant il en a peur et contre lequel il se bat avec beaucoup de forces pour ne pas l’entendre et encore moins l’exprimer.

 

Psychothérapie individuelle

La psychothérapie individuelle comparée à la psychanalyse

 

Le génie de Freud qui, rappelons-le, bien que neurologue, a choisi au départ de faire de la psychothérapie individuelle plutôt que de la neurologie, est d’avoir compris que le discours des pulsions s’exprime toujours, souvent sans que les patients en soient conscients. Un mot à la place d’un autre ? Un retard à une séance de psychothérapie individuelle ? Une manière de dire
« bonjour » ? Un oubli de payer au moment de partir ? Tout a un sens. Tout dit quelque chose, quelque chose de soi.

Alors Freud, comme il l’a clairement écrit dans un de ses livres, ne demandait pas au patient de raconter son enfance. Ce qu’il lui demandait, c’était, pendant les séances de psychothérapie individuelle, d’associer librement, comme ça lui venait. Même des bêtises. Même si aux yeux du patient, ça n’avait pas d’importance. Parce que la clé du problème ne réside pas dans les évènements passés mais dans les émotions et les interdits qu’on s’est construit à partir de ces événements
passés.

 

Psychothérapie individuelle

La psychothérapie individuelle s’intéresse aux conflits présents davantage qu’aux évènements du passé

 

Quand on va mal psychiquement, ce n’est pas parce que quelque chose ou quelqu’un vous a fait mal dans le passé, même si c’est vrai : c’est parce que vous avez un conflit entre vos pulsions et l’image que vous voulez avoir de vous et/ou l’image que vous voulez donner aux autres.

La psychothérapie individuelle, tout comme la psychothérapie de groupe, sert à repérer les points conflictuels entre vous et vous-même, ce que le psy peut faire avec vous. D’une part parce qu’il est extérieur, mais aussi parce qu’il a fait des études lui permettant d’observer les incohérences entre ce que l’on croit et ce que dit l’inconscient.

 

Psychothérapie individuelle

La psychothérapie individuelle, un parcours philosophique ?

 

En quelque sorte, on peut dire que la psychothérapie individuelle ou de groupe est comme un parcours philosophique. On s’exprime librement, et en s’exprimant ainsi sans filtre, on finit par découvrir ses incohérences, ses pensées limitantes, ses fausses croyances qui vous amènent à s’engager dans un chemin qu’au final, on n’avait pas envie de suivre. Et en cela, on est accompagné par le psy qui remarquera et vous pointera un changement de voix, une répétition, une contradiction… Tout le problème, finalement, est de ne pas faire l’impasse sur son désir, comme le disait Lacan, un psychanalyste français. Ne pas faire l’impasse sur son désir profond, celui qui se manifeste vingt fois par jour pour des petites choses et qu’on n’écoute pas par peur d’être incompris par les autres ou de les déranger. Au nom des croyances qu’on a acquises au fil du temps, on s’empêche de vivre au rythme de ses élans.

La psychothérapie individuelle ou de groupe n’est rien d’autre qu’un ajustement entre ce qu’on sent profondément et ce qu’on fait de son existence. On peut citer ici l’exemple d’une jeune femme qui n’osait pas partir en week-end et aller l’hôtel avec l’homme qu’elle aimait, parce qu’elle ne voulait pas qu’il l’entende faire ses besoins dans la salle de bain à côté de la chambre. Pendant deux jours, le temps du week-end, elle se retenait d’aller à la selle.

 

Psychothérapie individuelle

La psychothérapie individuelle : peu d’effet sur les « disques rayés ».

 

Nous avons tous plusieurs fois par jour des pensées limitantes que l’on trouve soi-même idiotes et qui nous empêchent d’être nous-mêmes. Nous en avons tous, sauf ceux qui ont acquis une liberté intérieure, c’est à dire ceux qui font du mieux qu’ils peuvent pour ne pas déranger, et en même temps ne se préoccupent pas de ce que les gens pensent dans la mesure où ils estiment n’avoir pas été dérangeant.

Voilà très exactement à quoi sert une psychothérapie individuelle ou de groupe : à concilier vos pulsions avec votre comportement conscient. Bien sûr, si on peut penser ce qu’on veut, si on peut dire ce qu’on veut, il ne s’agit pas d’agir n’importe comment. Il y a une manière de dire les choses. Il y a aussi une manière de les penser, en essayant le plus possible de se mettre à la place de l’autre, sans pour autant se rogner les ailes. Ni limiter sa pensée. En sachant distinguer ses croyances toxiques de celles qui ne le sont pas. En étant aussi authentique et détendu avec les gens que vous avez réussi à l’être avec votre psy quand la psychothérapie individuelle ou de groupe a été constructive. Et ce chemin vous a amené à pouvoir entrer en relation avec les autres sans violence, sans faire le
« bébé ». C’est-à-dire agir comme si tout vous était dû ou comme si, parce que vous ne vous êtes pas senti aimable autrefois par votre maman, vous ne vous sentez pas aimable par les autres non plus dans votre vie d’adulte.

 

Psychothérapie individuelle

Psychothérapie individuelle et boulimie, compatibles ?

 

On peut faire de la psychothérapie individuelle si on a une addiction alimentaire. Mais l’expérience, montre que les psychothérapies individuelles sont beaucoup plus longues et donnent beaucoup moins de résultats que la psychothérapie de groupe. Dans un groupe vos dysfonctionnements vous sautent aux yeux. Ne serait-ce qu’en observant ceux des autres. Comme on l’a dit, la question n’est pas de travailler sur son passé mais sur la relation entre soi et les autres, dont le psy. Or, les personnes boulimiques sont tellement immergées dans leur chaos interne qu’elles ont du mal à prendre l’autre en considération. Elles ont tendance à ne le regarder qu’au travers de sa « fonction ». Et même si elles perçoivent des choses, elles n’osent souvent pas tout dire et s’enferment dans des interprétations qui ne leur permettent pas d’entrer dans un vrai lien authentique et respectueux avec l’autre.

Peu de psys réussissent en psychothérapie individuelle, à dénouer les gens qui sont trop repliés sur eux-mêmes. On peut néanmoins citer deux exemples.

 

Psychothérapie individuelle

Quand la psychothérapie individuelle se rapproche de la psychanalyse

 

Le premier exemple n’est pas d’aujourd’hui puisque il s’agissait du psychanalyste vivant du temps de Freud qui s’appelait Ferenczi. Parmi ces patients il y avait une femme pour laquelle il n’avait pas de sympathie. Alors, supposant que ça pouvait porter tort à cette femme, il a redoublé d’efforts pour que ça ne se voit pas. Au point que sa patiente a fini par croire qu’il était amoureux d’elle. La voyant engluée dans une interprétation qui n’était pas du tout la réalité, passionné par son métier qui était, avant tout, de mettre les gens face à la réalité, il lui a tout dit. Que c’était tout le contraire, qu’il avait du mal à avoir de la sympathie pour elle pour telle et telle raison, et qu’à force de vouloir le lui cacher, ça l’a amenée à fantasmer une situation qui n’était pas réelle. Cette patiente devait être très intelligente parce que, malgré tout, elle est restée, et sa psychanalyse a fait des progrès fabuleux. Au point que Ferenczi a adopté ce style analytique et l’a modélisé pour tous les autres patients. Il a même donné un nom à sa méthode: « l’analyse mutuelle». Cet exemple est très intéressant parce qu’il montre qu’on progresse beaucoup plus dans une démarche psychothérapeutique où analytique quand chacun des deux en présence est authentique et « montre ses cartes ».

Un autre psychanalyste, qui s’appelle Winnicott, a partagé ce qu’il ressentait à l’issue d’une séance. Sa patiente était très malheureuse et elle s’était roulée en boule, en larmes, sur le divan, emmitouflée dans une couverture, un peu comme un foetus qui cherche la meilleure position dans le ventre de maman. Winnicott avait une posture très psychanalytique, qui pourrait servir de modèle à la psychothérapie individuelle. Il était un des meilleurs psychanalystes parce qu’il était aussi pédiatre. Il savait comprendre les adultes avec ce qu’ils avaient encore de très archaïque en eux. Si sa posture était très psychanalytique, c’est parce qu’il n’a pas dit un mot pendant toute la séance tant que la jeune femme a pleuré. Par contre, quand la séance s’est terminée, que la jeune fille s’est
levée, il lui a juste dit : « Vous n’avez pas beaucoup tenu compte de moi pendant cette séance ». Ce qui voulait lui dire, en fait, que l’autre ne compte pas pour elle quand elle est malheureuse. Un psy n’est pas qu’une fonction, c’est aussi un être humain avec sa sensibilité. Et le but d’un travail sur soi est d’apprendre à cohabiter harmonieusement non seulement avec soi-même , mais aussi avec les autres, sans conflits destructeurs.

 

Psychothérapie individuelle

Les avantages de la psychothérapie individuelle chez la personne boulimique

 

La psychothérapie individuelle chez une personne boulimique anorexique où hyperphagique peut lui apporter beaucoup surtout si celle-ci est menée comme une vraie relation entre deux personnes. Même si dans la vie professionnelle ces personnes souvent brillamment réussir, dans la vie intime par contre, celles et ceux qui ne peuvent pas vivre sans une addiction sont souvent des gens qui sont très repliés sur eux-mêmes et qui ne sont pas capables de prendre l’autre réellement en considération. Soit l’autre est mauvais parce qu’il ne pense pas comme eux, soit l’autre est génial parce qu’il réussit à faire ce qu’ils ne savent pas faire. Soit il est nul parce qu’il ne répond pas à leurs attentes. Soit il faut s’accrocher à lui parce que on ne se sent pas capable de cheminer tout seul.

 

Psychothérapie individuelle

La psychothérapie individuelle ou la psychothérapie de groupe ?

 

La psychothérapie individuelle ou de groupe est réussie quand la personne boulimique est capable de s’entendre avec l’autre, même quand l’autre ne répond pas à ses attentes. À partir du moment où la personne devient capable de faire cela avec son psy, elle sera capable de le faire ensuite avec tous les autres gens qu’elle va rencontrer. Toute repliée sur elle-même qu’elle était, elle va apprendre à se déplier pour aller authentiquement à la rencontre des autres. Les philosophes contemporains, parmi lesquels Charles Pépin, mais beaucoup d’autres également, ainsi que les philosophes anciens, de même que les bouddhistes, sans parler des spécialistes du développement en neuro physiologie, tout le monde aujourd’hui dit la même chose: on ne peut commencer à être heureux que quand on sait aller vers les autres. Voilà à quoi doit servir la psychothérapie individuelle, ainsi bien sûr que la psychothérapie de groupe (qui, elle, le permettra avec plus d’efficacité, de facilité et de rapidité).

 

Psychothérapie individuelle

Les inconvénients de la psychothérapie individuelle chez la personne boulimique

 

Il est vraisemblable qu’une psychothérapie ne donne pas de bons résultats lorsqu’on ne comprend pas le mécanisme de la souffrance dont est atteint le patient. Par exemple, si on veut aborder le problème en aidant une personne boulimique à gérer ses symptômes alimentaires, même si on croit bien faire, Il est probable qu’on nuisible pour cette personne parce qu’elle ne réussira pas longtemps à contrôler son alimentation et se sentira vite en situation d’échec. Un autre inconvénient de la psychothérapie individuelle ou de groupe avec une personne boulimique serait de ne pas chercher l’authenticité de la relation d’un côté comme de l’autre, c’est-à-dire du côté du patient comme du côté du psy. Vouloir être gentil avec une personne boulimique parce qu’elle souffre énormément, ne pas lui faire remarquer ses dysfonctionnements relationnels en se disant que ce n’est pas le moment, probablement dans le but de la protéger, rester neutre, très à distance, et quasiment muet pendant toute la séance, voilà des comportements qui peuvent être nuisibles avec des personnes boulimiques qui sont hypersensibles et qui ont, encore une fois, besoin d’apprendre l’authenticité de la relation avec l’autre sans jouer un rôle et en prenant conscience de leurs fausses interprétations.

 

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Psychothérapie individuelle ou psychothérapie de groupe pour la boulimie ?

 

Même si les deux approches sont possibles, psychothérapie individuelle et psychothérapie de groupe, elles ne sont intéressantes, pour une personne boulimique, que si elles lui apprennent à sortir d’elle-même pour entrer en relation avec l’autre. On sait que le bébé, pour commencer à avoir confiance en lui-même, a besoin de commencer par avoir confiance en sa mère. C’est ce que Boris Cyrulnik appelle une mère suffisamment sécure. (Il est bon de préciser qu’on peut être une mère tout à fait attentive à son bébé et en même temps être ressentie comme insécure par l’enfant lorsqu’il est hypersensible.) Il est vraisemblable que les personnes boulimiques soient hypersensibles dès la naissance. Cela peut très bien ne pas se ressentir jusqu’à l’adolescence, quand tout se passe bien entre les parents et les enfants, quand le milieu affectif est plutôt paisible et doux. Mais tout peut changer à l’adolescence. La raison pour laquelle une personne a alors besoin de fuir dans une addiction est qu’elle ressent un chaos intérieur, dû à une angoisse profonde liée non seulement à un manque d’estime de soi mais carrément à un manque de soi.

Dans une psychothérapie de groupe, contrairement à une psychothérapie individuelle, grâce au contact avec les autres, grâce aux rencontres authentiques qu’on apprend à vivre sans conflit, le cheminement est bien plus rapide et efficace dans la mesure où il y a un grand nombre de participants avec qui s’exercer à devenir authentiquement soi-même et à le faire dans la douceur, sans conflit inutile. C’est cet apprentissage, les exercices répétés, la capacité à rentrer en relation avec l’autre tout en étant authentique et sans le déranger pour autant, c’est cela qui permettra d’échapper au chaos intérieur en gagnant un sentiment d’identité, avec, en plus, cette fameuse estime de soi qui permettra de ne plus avoir besoin d’une addiction pour vivre.

4/ Les thérapies traditionnelles

En écoutant ces témoignages vous verrez que les thérapies traditionnelles ne sont pas assez adaptées à la personnalité hypersensible des anorexiques boulimiques.

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