Anorexie boulimie,
un trouble d’identité

Accueil

On s’en sort

Si je me retourne sur la route déjà parcourue, je peux dire que je suis passée de la peur de vivre à la sensation d’être enfin moi, à ma place, entourée des gens que j’aime et faisant le métier que j’ai toujours voulu faire.

Catherine Hervais, psychologue spécialisée dans les TCA

Thérapie de groupe

Le groupe, un attérissage !

Si la plupart des personnes qui ne peuvent pas vivre sans une addiction parviennent à ne rien laisser paraître quand elles sont au travail, il leur arrive parfois de faire une fixation négative sur l’un ou l’autre de leurs collègues comme si certaines caractéristiques de ce dernier leur étaient personnellement dommageables

Voici le texte de son témoignage pour vaincre la boulimie :

« – En fait, j’ai essayé d’appliquer la gentillesse avec une personne avec qui s’est très compliqué au travail. Depuis plusieurs années de travail ensemble, on ne s’entend pas, on a des difficultés parce qu’on est différents, et professionnellement on voit les choses complètement différentes. Aussi, quand on est ensemble ou quand on part en déplacement, c’est difficile, je me crispe, et je sens que c’est désagréable, pour lui et pour moi. Cette semaine, je me suis dit que j’allais laisser couler, essayer d’être gentille, coûte que coûte, et à chaque fois, j’ai eu le réflexe de décaler quand je n’étais pas d’accord, ou de poser plus de questions sur pourquoi il raisonnait comme ça. Je trouve que non seulement ça m’a fait du bien, je me sentais beaucoup mieux à la fin. On s’est quittés comme des amis, et c’était une énorme avancée. Dans le travail, je trouve qu’on a pris le meilleur de chacun ; en tout cas, ça a été beaucoup plus positif. Qu’être en rogne l’un contre l’autre, et de pas voir les bénéfices. C’est chouette à double titre, et ça me semblait quasiment impossible, parce que ça faisait super longtemps que c’était en friction, et que je ne voyais pas comment je pouvais faire autrement.

– Il y a beaucoup de gens qui peuvent t’entendre et penser que gentillesse c’est s’écraser …

– Justement non. Là je l’ai expérimenté ; effectivement j’entendais ce que tu disais, mais là, ce que j’ai vraiment senti c’est que je n’ai pas été fausse, je ne lui ai pas dit je l’adorais, que j’adorais la façon dont a géré ce dossier, que j’aurais fait pareil. C’était pas du tout ça. C’était juste comprendre que ça pouvait être différent, juste ne pas juger, que ça pouvait être différent, mais je posais quelques questions, comme « pourquoi tu vois les choses comme ça, », « comment toi tu les vois ? » et de répondre « OK je vois les choses un peu différemment », mais j’ai essayé de les laisser au même niveau. Je ne me suis vraiment pas sentie dans la gentillesse, un peu béate, ou je m’écrasais. Ce qui est nouveau pour moi aussi.

– Donc gentillesse ça veut dire pour toi non jugement, en fait ?

– Non jugement et douceur. Pour appliquer cette douceur-là, je sentais que je décalais un peu. On a beaucoup plus rigolé. Je sentais qu’il y’a des moments où il fallait que je décale pour justement ne pas rentrer trop dans le jugement ou dans le laisser couler.

– C’est la victoire de l’intelligence sur l’émotion tu vois.

– Je suis vraiment contente d’avoir sentie ça, parce que je l’entends depuis plusieurs groupes, et là en plus avec la personne avec qui j’aurais pensé y arriver, donc c’est vraiment chouette. »

error: Content is protected !!