Anorexie boulimie,
un trouble d’identité

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On s’en sort

Si je me retourne sur la route déjà parcourue, je peux dire que je suis passée de la peur de vivre à la sensation d’être enfin moi, à ma place, entourée des gens que j’aime et faisant le métier que j’ai toujours voulu faire.

Catherine Hervais, psychologue spécialisée dans les TCA

Liberté intérieure et boulimie

3ème étape : apprendre à communiquer sans juger

– Ma boulimie n’a pas du tout changé, mais ma façon de communiquer a complètement changé. Par exemple, ce matin j’avais une réunion pour un projet d’association. Avant que je commence le travail sur moi dans les groupes, je ne sais pas si j’y serais allée.

À cette réunion il y a eu un tour de présentation de chacun. À la fin de la réunion, des petits groupes se sont formés. Avant, après la fin de la réunion, je pense que je serai partie en catimini, pour ne surtout pas déranger, qu’on ne me voit pas. Alors que là, après la réunion, plusieurs personnes sont venues autour de moi, je les ai regardées dans les yeux, je n’ai pas coupé la parole, et j’ai réussi à être moi-même, à communiquer dans la fluidité. On a ri, on a échangé sur des sujets sérieux, et je suis très contente de cette matinée. Quand j’ai voulu partir, j’ai fait un grand « Au revoir » à tout le monde, pour que tout le monde me voit et m’entende. Je pense que jamais je l’aurai fait il y a un an. Mes boulimies n’ont pas encore changé, mais mon rapport à l’autre évolue vraiment.

– C’est très beau ce que tu dis et ça fait combien de temps que tu es dans ces groupes ?

– Depuis 1 an. J’ai suivi plein de thérapies, en individuel, psychothérapies, psychiatre et psychanalyse. Ça n’avait pas fonctionné sur moi.

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